Je rencontre souvent des dirigeants de structures agroalimentaires qui fourmillent d’idées : une nouvelle saveur, un nouveau produit innovant, un nouvel ingrédient « magique », ou une amélioration de la recette ; sans compter les idées qui germent lors de réunions de pilotage ou la bonne idée de la voisine, du mari du responsable de production, etc.
Bref, les idées et les projets ne manquent pas. Et on croit, souvent, que parce qu’on lance un nouveau produit, il va se vendre (?!) et qu’en plus, on fera des volumes additionnels.
Dans la pratique, cela ne se passe pas tout à fait comme ça… De plus, les distributeurs appliquent de plus en plus la loi de « 1 référencement = 1 sortie ». Par conséquent, avoir une mauvaise gestion de sa politique de développement peut coûter cher :
- en amont => en temps de travail / énergie / coût de vos équipes,
- en aval => quand votre client distributeur vous demande de choisir la référence sortante, il faut être sûre que votre nouvelle référence se vendra mieux.
Une étude de Nielsen de 2014 a montré que 76% des lancements de nouveaux produits échouent lors de leur première année !* Aïe !
Vous souvenez-vous de Essensis de Danone, le yaourt qui « nourrit votre peau de l’intérieur » ? Danone avait investi près de 10 millions d’euros pour ce lancement.
Ou de Nestfluid sur le segment des boissons?
Voici un outil que j’utilise souvent auprès de mes clients et que je vous recommande pour ne plus perdre de temps dans les projets de développement produits et optimiser et rentabiliser vos lancements :
- Listez tous les projets de recherche & développement, de l’innovation la plus complexe à une simple modification de la recette existante.
- Puis, pour chaque projet, notez-les sur une échelle de 1 à 5 (1=peu important / 5 : très important) selon les critères suivants :
- Intérêt pour le consommateur / les bénéfices produits attendus
- Potentiel de marché / volumes prévisionnels
- Difficulté de développement de la recette
Par exemple,
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- Classez les projets selon cette hiérarchisation. On privilégiera bien entendu les projets à fort potentiel de marché, attendus par les consommateurs et dont la difficulté de développement est acceptable.
Dans notre exemple :
Priorité 1 : projet C
Priorité 2 : projet B
Priorité 3 : projet A
- Sélectionnez-en un petit nombre pour concentrer vos efforts et ne pas vous disperser et allez-y !
Projets à lancer : C+B
Cet outil vous a plu? Ce processus est un des outils, faciles à mettre en place avec un ROI intéressant, que je propose dans mon pack Conseils de 5h. Plus d’infos : ici.
Bonnes ventes,
Audrey
*Source : LSA – novembre 2014